Pour la journée de la femme, MECABOURG souhaite mettre en lumière toutes les femmes qui travaillent dans l’industrie métallurgique à travers une série de vidéos/interviews appelée « Elles font briller le métal ».
Julie CIVAUX, directrice de MECABOURG

Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton rôle au sein de MECABOURG ?
« Je suis Julie CIVAUX, je suis directrice de l’association MECABOURG depuis presque un an et demi. Mon rôle c’est de gérer l’association et d’animer le réseau en étant à l’écoute des besoins de nos adhérents et d’y répondre, pour contribuer au dynamisme des huit métiers et filières que l’on représente au sein de MECABOURG. »
Depuis combien de temps travailles-tu dans l’industrie et quel a été ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
« J’ai toujours baigné dans le monde industriel avec des parents et grands-parents chefs d’entreprises dans l’industrie. L’industrie a été le fil rouge de ma première partie de carrière professionnelle puisque j’ai travaillé pendant mes études supérieures dans une usine. Puis, mes premiers postes ont toujours été dans le monde industriel sur la fonction ressources humaines. Je trouve que le monde industriel est un milieu qui me correspond et correspond à ma personnalité. C’est un milieu où l’on est plutôt franc et direct. »
Tu as une vision globale des métiers de l’industrie métallurgique, comment perçois-tu l’évolution de la représentation des femmes dans ce secteur ?
« Fort heureusement, on retrouve de plus en plus de femmes dans le milieu industriel grâce notamment à des structures qui font la promotion des métiers depuis longtemps. Aujourd’hui, on retrouve beaucoup de femmes dans les fonctions supports de l’industrie. Mais il faut que l’on pousse encore plus à accompagner les femmes, les jeunes femmes et les personnes en reconversion dans des métiers manuels où il y a des besoins et où les femmes y ont toute leur place. »
Selon toi, qu’est-ce que peuvent apporter les femmes à l’industrie métallurgique ?
« Je pense que les femmes peuvent apporter de la créativité, de la précision et du lien entre les équipes en étant peut-être un peu plus à l’écoute que les hommes. Je pense ce sont des qualités que l’on peut mettre en valeur lorsque l’on rentre dans le milieu industriel. Et quand on veut rentrer dans l’industrie, il faut savoir faire preuve de motivation. C’est un bon indicateur pour un chef d’entreprise en termes de recrutement. »
Pour finir, quel message aimerais-tu transmettre à toutes les femmes pour leur donner envie de découvrir l’industrie en cette journée internationale des droits des femmes ?
« Je ne me suis jamais dit en tant que femme que je ne pouvais pas faire la même chose qu’un homme. Donc allez-y, il y a de belles carrières à faire et de beaux métiers dans ce secteur d’activité. Osez ! »
Manon CUILLERAT, présidente de CINTRAMETAUX
Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous parler de CINTRAMETAUX et ton rôle de dirigeante ?
« Je suis Manon CUILLERAT, j’ai 33 ans, je suis présidente de CINTRAMETAUX qui est une société de sous-traitance spécialisée dans la transformation à froid des tubes et des profils : cintrage, roulage et parachèvement. »
Depuis combien de temps es-tu cheffe d’entreprise et quel a été ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
« On a fêté les 10 ans de CINTRAMETAUX le 1er février 2025 soit 10 exercices à mon actif. Mon rôle est bien différent aujourd’hui en comparaison à mes débuts dans l’entreprise. J’ai démarré toute seule, dans l’atelier, à apprendre le cœur de métier de l’entreprise. Aujourd’hui, je suis plutôt sur des fonctions de RH, gestion de production, encadrement, projets et stratégie d’entreprise. »
Quels sont, selon toi, les principaux obstacles auxquels les femmes sont confrontées dans l’industrie métallurgique et comment les surmonter ?
« La légitimité. Je me rends compte qu’instinctivement quand je suis face à un groupe et que je dois parler de chose technique, je vais plutôt m’adresser à l’homme qui fait partie du groupe qu’à la femme. Ça peut être un frein pour les femmes, car on peut penser qu’une femme n’a pas fait d’études « techniques » parce que c’est moins réservé aux femmes. Alors qu’en tant que femme on est tout à fait enclin à avoir les compétences pour travailler en industrie. »
Comment maintiens-tu ta motivation et ton état d’esprit positif lorsque tu es confrontée à des défis dans ce domaine exigeants ?
« Je mange du chocolat [rire], ça me fait du bien, ça réduit le stress ! Je me tourne vers des collègues qui sont amenés à avoir les mêmes problématiques que moi. Je me rends compte que garder les choses pour soi ce n’est jamais bon. Alors que partager et échanger avec des personnes qui ont déjà vécu que qu’on vit, ce qui est souvent le cas, ça permet d’aller plus vite au-devant des solutions. »
Pour finir, quel message aimerais-tu transmettre à toutes les femmes pour leur donner envie de découvrir l’industrie en cette journée internationale des droits des femmes ?
« Soyez curieuse ! Et soyez curieux de manière générale, que vous soyez un homme ou une femme. Questionnez-vous sur le monde qui vous entoure, sur le champ des possibles. Allez voir, constatez par vous-même si ça peut vous plaire ou pas. L’industrie ce n’est pas un cercle fermé, bien au contraire. Il y a tellement de secteurs à aborder, que ce serait difficile de ne pas trouver quelque chose qui vous plaise. »

Cloé en alternance au sein d’EDF EIM Jura-Bourgogne

Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton rôle chez EDF ?
« Je m’appelle Cloé, je suis en BTS conception des produits industriels en alternance à l’Equipe d’Intervention Mécanique (EDF-EIM) Jura Bourgogne. Mon rôle est d’être préparatrice, c’est-à-dire, préparer les chantiers pour intervenir chez les clients. »
Depuis combien de temps es-tu en alternance au sein d’EDF et quel a été ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
« Je suis en alternance depuis septembre 2024. Auparavant, j’ai fait un baccalauréat STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) option architecture et conception. »
Qu’est-ce qui t’a inspiré à choisir le secteur de l’industrie, un domaine souvent perçu comme masculin ?
« J’ai toujours été attiré par la mécanique et le bricolage. J’ai toujours fait des activités manuelles. C’est ce qui m’a le plus attiré vers ce secteur. »
Selon toi, est-ce qu’il y a une différence entre les hommes et les femmes dans l’industrie ?
« Personnellement, je ne trouve pas qu’il y a une différence. Aujourd’hui, je suis la seule fille de mon équipe et j’ai constaté qu’il n’y avait pas de différence. Nous avons les mêmes façons de penser, la même créativité et la même bienveillance dans l’équipe. »
Pour finir, quel message aimerais-tu transmettre à toutes les étudiantes en cette journée internationale des droits des femmes ?
« Les métiers de l’industrie ne sont pas réservés qu’aux hommes. Nous pouvons être très bien intégrées dans une équipe masculine. On est nous aussi à notre place. Nous avons la même créativité, parfois même plus. C’est ce qui fait qu’on apporte un plus aux équipes. »
Lucile FLECHON, chargée d’affaires au sein de R.E.I INDUSTRY
Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton rôle au sein de REI ?
« Je m’appelle Lucile FLECHON, je suis chargée d’affaires réemploi au sein de REI INDUSTRY. Je m’occupe entre autres de la prospection auprès des industriels pour collecter leurs machines et équipements obsolètes pour ensuite les remettre en forme dans nos ateliers et les mettre à dispositions des industriels qui peuvent connaitre des pannes sur des équipements industriels obsolètes qui ne sont plus fabriqués par les marques. »
Depuis combien de temps travailles-tu dans l’industrie et quel a été ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?
« J’ai intégré l’industrie il y a trois ans. A la base, je viens du marché de l’art où j’ai travaillé avec des experts en peinture et beaucoup dans la vente aux enchères, d’abord dans les objets artistiques puis dans les équipements industriels. J’ai rejoint naturellement l’entreprise de mon père en 2022 car au fil des échanges, nous nous sommes aperçus que nous avions beaucoup de points communs, similitudes et complémentarité dans nos travails respectifs. »
Quel changement aimerais-tu voir dans l’industrie métallurgique pour favoriser une meilleure représentation des femmes ?
« J’aimerais voir plus d’initiatives de mentorat et surtout plus d’accompagnements de formations pour les jeunes femmes. Je sais qu’il y a du mieux et qu’il y a beaucoup de travail sur ces sujets actuellement.
Par exemple, je me souviens au collège, quand mes copines et moi on se renseignait sur les secteurs techniques, on était rapidement réorienté vers les filières générales ou vers les filières un petit peu plus « féminine ». Mais c’était il y a quelques temps déjà ! »
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes femmes pour les encourager dans ce secteur ?
« Tout simplement de penser à l’industrie ! Parce qu’il y a tellement de secteurs différents que vous y trouverez forcément votre compte. Ne pas hésiter à chercher des mentors, à poser des questions auprès des centres de formations et auprès des entreprises. Vous allez forcément découvrir quelque chose qui vous plait et découvrir un métier auquel vous n’aviez pas pensé ! »
Pour finir, quel message aimerais-tu transmettre à toutes les femmes en cette journée internationale des droits des femmes ?
« Croyez en vos capacités ! Suivez votre instinct et amusez-vous ! Je reste persuadé quand lorsqu’on s’amuse au travail, on est toujours plus efficace. On y passe beaucoup de temps de notre vie alors c’est important de s’y plaire. »
